A dessein (poésie érotique d'une lesbienne obsessionnelle)

À  DESSEIN


Par les vallées d’obsidienne,

Jumellement ceintes,

Muettes de tiédeur, anesthésiées

Je promène

Mes mains sur ta blanche pellicule

Transparent ma trace

Résiduelle, attrayant à dessein

Tes follicules comestibles.

Tes particules élémentaires

S’amoncellent, fondamentales

En mouvances

Tranquilles,

Hypnotiques,

Vagues létales de clepsydres :

De mes notes en tes tons

Je suis captive et m’aventure.

J’effleure, à fleur de beau

Ta peau comme un leurre

Et me rends en tes crocs

À ces rets de chair :

J’erre en toi et me terre entière

Sous l’écorce-suaire

Qui nous sème

Qui nous pousse

Et nous éclot en bouquet de proses.

Juste un PS : ce post est bien différent des autres et à bien des égards, beaucoup plus personnel. Je m’attends à l’incompréhension, et je la salue. Mais comme ça vous pouvez constater que même à mes heures poétiques, je n’ai qu’une seule obsession !

11 commentaires

  1. @Caro juste imagine…
    @akaimenousagi je ne vois pas le rapport. Et puis je serais toi, j’insisterais pas trop, parce que t’es sur mes meilleures photos !
    @florine Bon, c’est bien plus « poétique » que « érotique », mais c’est pour voir si y’a des survivant(e)s !
    quant à la « séduction suprême », et si ça s’adresse, même en partie à mon texte, j’ai bien envie d’exploser de rire. Tu reparleras de ma « subtilité » à mes ami(e)s, ou de mes talents de séduction suprême !!! Mouahahahahaha !!!

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  2. la subtilité n’est pas universelle, et de toute façon je doute que tu sois du genre lourdeau, quand bien même ca ne me regarde pas. En revanche je citais cette phrase que j’aime bien pour ce qu’elle exprime globalement : a savoir qu’un texte qui ne fais qu’effleurer, que suggérer le sujet me touche autant qu’un texte qui expose crument les choses surtout dans le domaine de l’érotisme ( domaine qui inclut pour moi la sensualité ) ( promis j’arrete de te laisser des commentaires nuls ^^’ la prochaine fois je me contente d’un smile 😉 )

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  3. Puis-je ?

    « J’effleure à fleur de peau ta peau comme un leurre »

    Et sans y toucher se posent sur eux mes doigts, leurs empreintes et quelque chose se produit que je ne peux distinguer de ce qui est et de ce qui n’est pas, je crois;

    Et je plonge dans ton regard dense le mien touffu et dru comme un fouillis de poils pubiens

    J’ai arraché le vent qui siffle aux oreilles des feuilles retournées, et je te le souffle à l’oreille
    Entends-tu cet enchantement ?

    Je désire le vide fugace qui amuse ton oeil
    Je désire tes larmes et ton visage chiffonné
    Je désire tout de toi Et ces moments d’absence Et ton arrivée inattendue
    Ton éclat de rire moqueur même si j’en suis le contenu

    Il ne m’est plus possible de repartir considérant la vie comme un mauvais moment à passer sachant que ce moment eût pu être heureux, c-à-d semé de tendresses éclatantes et d’apaisements inquiets

    Comment peut-on dire ?

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  4. Tu peux @Brouckaert Yves !
    « Ton éclat de rire moqueur même si j’en suis le contenu »
    Me dérive et m’incite
    Aux gestes détenus
    Mon sérieux, ton abandon
    Notre accord sans silence alangui
    Provoque alors, bien que sans heurt
    Le tumulte des corps à l’orée de nous.

    Forêt de membres unis en un tronc
    Commun aux amant(e)s du passé, du présent
    S’offrant l’avenir en plaisirs solidaires
    L’aube ne nous surprendra pas
    Nous la cueillerons tout à ‘heure
    Comme le fruit d’une nuit
    A récidiver.

    (On peut essayer de tout dire… Mais le vivre, c’est toujours mieux !)

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  5. « Le tumulte des corps à l’orée de nous »

    Comme tout cela est bien dit, exprimant des mots les visages masqués…

    Enfin, je ne suis qu’un insecte passant attiré par ta Lumière, et voilà je suis passé.

    Bon vent et belle manière !

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