Champ du consentement (Faim du paradoxe)

Champ du consentement

(Faim du paradoxe)

S’écrire dans le possible, non dans la détermination, car toute volonté est œillère au champ de demain.

Pressentir le potentiel pour ne pas s’exclure, c’est là une forme authentique du destin, celui que l’on épouse dans la lumière, sous le regard bienveillant de l’univers qui consent. Pour ce faire, sortir du cirque, monter à cru et s’élever aux battements irréguliers de la folie, celle qui ne s’absout pas mais qui se permet en silence à l’heure des plénitudes.

Son zénith n’éblouit pas. Il submerge de douceur et triomphe de délicatesse. L’éclipse se peut : sa latitude s’essaime au labour de celui qui cherche sa révélation. Elle éclora dans la patience de l’acceptation de soi.

*

Je ne me connaissais pas. Depuis toujours, je me cherchais aux horizons des uns, aux croisements des autres. Lasse, j’ai décidé de me rencontrer de face, affronter l’ego et le moi, remonter aux sources vives de la Mémoire Intime. De miroirs en monologues, de méditations en introspections, de cadavres en trésors, j’ai voulu exhumer l’émoi de ce peu d’être que je suis, de ce Tout que je peux être.

Escaladées les falaises de ma médiocrité, j’en ai perdu le vertige. Du haut de ce moi éventuel, culminant au toit du beau, du bon et du meilleur, j’ai mesuré l’étendue de ma méprise.

La solitude est un mirage auquel on s’accroche pour ne pas se noyer dans la nécessité de l’autre. Ma vérité est là où j’accepte mon interdépendance avec le monde. Sans servitude, sans compromis. Seule.

Avec, dans, par l’autre, je ne me nie pas. J’apprends à être l’humain dans sa dimension exponentielle, charnelle et spirituelle.

Maintenant, le voyage est ouvert. Mes violences se sont tues, muées en force mobile, ascensionnelle.

Maintenant, je suis unie et réceptive, libre d’explorer les possibles, intrépide.

Maintenant, je ne t’attends plus. Je viens vers toi.

*

De nos peaux-cibles, je vise l’étoile du présent alors que tu fragmentes l’avenir en souvenirs lunaires.

Tu ne te connais pas. Depuis longtemps tu te cherches aux croisements des uns, aux horizons des autres. Lasse, tu as décidé de te rencontrer au reflet non-épargné de ta solitude…

Bon voyage, ma sœur

xl_08143-photo-noir-et-blanc-christian-coigny-le-miroir

6a00d8341ce44553ef019101ce6278970c-800wi

Michel Cabaud comp

10 commentaires

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s