En attendant la suite de la nouvelle en cours, un peu de poésie dans ce monde de brutes !
Raconte-moi le monde comme tu le sais, comme il se grave à ton derme, incruste tes rêves, bouleverse ton présent
Apprends-moi sa révolution lente et son axe arbitraire
– le sifflet à tes lèvres –
Valse-moi du pas léger mais intense que tu ancres
Substantielle
Au vol des merles rieurs
Raconte-moi leurs chants qui s’étendent sous tes caresses, ascendant les sons sourds du soir, fantasmant la fugue à quatre mains
Apprends-moi à avancer, grave, au rythme démuni
– vers celle que tu scelles, que je selle, que nous sommes –
Tangue-moi et de ta langue la plus cavalière
Superficielle
Confesse mes ondes prolixes
Raconte-moi ta science et tes espoirs, alune-les à mes silences, aux soleils bavards mais pudiques de mes terres tendres
Apprends-moi la folie de tes chairs, la couleur de ta cendre
– l’urne n’est pas vide, mais qu’on en ferme le couvercle ! –
Vacille-moi dans la transe désaltérée de tes mots
Démentielle
L’intrinsèque se mate en paire de dames
Raconte-moi ce que tu dictes aux étoiles, bergères ou filantes, éphémères ou tatouées sur la peau qui constelle effrontément ta vallée
Apprends-moi à faire fi de l’i grec
– Et l’X irréductible éclipse le gène homme –
Chavire-moi au delà, bien au-delà des plénitudes
Exponentielles
Dans l’an fantastique du possible