INAUGURATION
Et veille la douceur au visage terrestre
Premier
Vierge de douleur
Pourtant creusé de tous les reliefs, réels et incréés
Et toile au fond l’araignée du devoir
L’Ariane en bannière, affiliée aux lumières de demain
– Un flocon pour patron, l’ouvrière se surpasse –
L’art se mandibule et explose
Et rouille la sève ambitieuse
Son goût métallique sublime la gastronomie génésique de mon monde
Eclosion en suspens au pistil de l’inaccompli
L’art est né à l’imparfait
A parfaire
Autrefois, l’art régnait en mètres, carrés de velours, volutes de soi, (r)accommodant deux filles en aiguilles acérées. Ailleurs, l’art obéissait aux règles de lego – architecture de plastique, esthétique en carton – et dégénérait d’artifice en are qui friche. Le tribut trop lourd à payer, l’attribut se dispersait au détriment du sujet.
Pastisser n’est pas tisser. Tes doigts le savent, les miens l’apprennent.
De ton développé de soie, les moires charment et désarment ma mémoire, et reforment, affranchis de leurs échardes, mes contours que tes mains ceignent.
Ton sang ne fait pas qu’un tour, il palpite en mes veines dans l’harmonie des goûts et des douleurs, le mariage magmatique de nos horoscopes, la naissance inouïe de ce qui n’avait jamais su être.
S’entendre ne suffit pas. Partager un monde de vrai et de sens ne suffit pas. Il fallait trouver celle dont l’art et la matière d’être Elle se déploie aux airs de ma chair, s’épanouit au plus sauvage de ma nature.
Tu es l’art d’Être et m’en fais don.
Je devine que certaines d’entre vous attendaient plutôt la suite de la nouvelle en cours. J’en poursuis (trop lentement) l’écriture, mais depuis la rentrée, il est plus difficile de trouver du temps pour m’y consacrer. Je ne l’oublie pas, toutefois et vous promets l’épisode 7 pour bientôt. J’espère que vous apprécierez néanmoins cette parenthèse photo-poétique du samedi…